Être protestant
Un peu d'histoire du protestantisme...
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Symboles
 
La foi protestante est caractérisée par sa sobriété sans ostentation. Cette sobriété se manifeste dans le décorum épuré des lieux de cultes, dans le culte lui-même ou la tenue des pasteurs. Cependant, on trouve des symboles «identitaires », héritage d’un long et riche passé. Ainsi chez les protestants réformés de France, retrouve-t-on souvent la croix huguenote.
 
Chez les luthériens, on trouve souvent (ou on peut trouver) la rose de Luther, conçue par ce dernier, et qui se décrit de la manière suivante : la croix noire, symbole de la croix de Jésus-Christ, figure au centre de la rose, rappelant l'importance centrale de la mort du Christ. Le coeur rouge est le symbole du coeur des chrétiens. La croix donne la vie au chrétien, qui à son tour doit aimer comme Jésus l'a aimé. La rose blanche est un symbole de la joie et de la paix  car la foi procure joie, consolation, et paix du coeur. Les flammes dorées sont le symbole du Saint-Esprit. Elles montrent que l'esprit éclaire le chrétien, et le pousse à rayonner : aimer son sauveur et témoigner de sa foi. L'arrière-plan bleu, symbole du ciel, montre que la joie issue de la foi est le début d'une nouvelle vie qui continue au ciel. Enfin l'anneau d'or, symbole de l'éternité car comme l'or qui ne rouille pas et qui est le plus précieux des métaux, il montre l'éternité de la vie céleste qui attend le chrétien.
 
Pendant la célébration du culte, le pasteur porte une robe noire avec un rabat double. C'est à l'origine l'habit universitaire que pouvait porter les titulaires d'une licence. Aujourd'hui les pasteurs poursuivent leurs études jusqu'au Master professionnel (Bac+5). Les pasteurs luthériens peuvent également porter l’aube avec l’étole aux couleurs liturgiques, couleurs que nous retrouvons par ailleurs dans les antependium du lieu de culte. Si la sobriété reste de mise elle n’est pas contraire à la recherche du beau et de l’utilisation des symboles aussi divers que variés comme le crucifix, l’arbre de baptême ou l’utilisation des cierges, des fleurs, des tentures de carême etc.
Les sacrements
 
Chez les protestants, on ne compte que deux sacrements, le Baptême et la Sainte Cène.
 
Le Baptême marque l’entrée dans la communauté des croyants et dans la famille des chrétiens, enfants de Dieu. Les protestants des églises historiques (luthériennes et réformées) reconnaissent le baptême des autres confessions chrétiennes et ne pratiquent pas le rebaptême.Les personnes issues d’une tradition confessionnelle autre que protestante sont accueillies selon les modalités choisies ou en usage dans la paroisse locale.
Les Eglises protestantes historiques pratiquent le baptême des enfants et le baptême des adultes. Les adultes suivront auparavant un catéchisme dont les modalités sont fixées en accord avec le pasteur responsable de la paroisse.
Certaines personnes issues d’un autre courant chrétien que le protestantisme demandent parfois une nouvelle onction. Celle-ci est alors symbolique si la personne était déjà baptisée auparavant. Les personnes non baptisées ou non chrétiennes peuvent demander le baptême au pasteur si elles souhaitent appartenir à la communauté des croyants. Il ne faut surtout pas oublier que le temple est ouvert à toutes celles et tous ceux qui en pousseront les portes et, dans cette assemblée, ils seront chez eux.
 
Le second sacrement, celui de la Sainte Cène, est célébrée en mémoire du dernier repas du Christ avec ses apôtres avant sa mort. C’est une cérémonie à laquelle tous les fidèles participent, assemblés devant l’autel. Elle se caractérise par sa sobriété et sa simplicité.
La Sainte Cène est un repas communautaire du souvenir et de remerciement célébré en mémoire de Jésus-Christ qui est né, qui a vécu sa vie d’être humain et fils du Père, qui est mort et ressuscité. Ce repas d’autrefois célébré aujourd’hui nous met au bénéfice de la Nouvelle Alliance entre Dieu et les hommes, au bénéfice de sa véritable et perpétuelle présence.
 
Il est aussi l’annonce du règne de Dieu, signe du repas des noces de son royaume nous engageant à notre tour, à poser des signes de ce royaume. De ce fait la Sainte Cène nous inscrit dans l’espérance de sa victoire.
La Parole
 
La lecture et le commentaire de la Bible, qui sont le coeur du culte protestant, font aussi partie de la piété familiale et personnelle dans le protestantisme historique.
 
Le texte biblique lui-même (Ancien et Nouveau Testaments), dans la mesure où il est prêché / actualisé, est porteur de la Parole de Dieu adressée par le Saint Esprit à chaque auditeur / lecteur. C'est cette rencontre occasionnée par la Bible qui fait naître et qui entretient tant l'Église que la foi personnelle.
 
La Bible est donc aussi l'autorité dernière pour la foi comme pour la vie, étant  entendu que personne ne détient de magistère pour imposer une interprétation plutôt qu'une autre. Certains comprendront littéralement les textes quand d'autres auront une interprétation plus symbolique ou spirituelle, certains considèreront chaque extrait comme portant toute la vérité biblique quand d'autres liront chaque passage pour lui-même, etc.
 
Le coeur du culte luthérien est composé de la prédication et des sacrements. Sous prédication on entend le texte biblique (issu du premier et du nouveau testament) et son commentaire, interprétation nourrie par l’apport des sciences humaines de manière à pouvoir opérer chez l’auditeur une réaction le mettant en route dans sa démarche de foi.
 
Les protestants sont des chrétiens qui adhèrent aux idées de la Réforme, mouvement né en Europe au XVIe siècle sous l’impulsion principale de Martin Luther. Le protestantisme hésite à parler de doctrine et préfère parler de convictions, d’engagements ou de valeurs.
 

Principes
 
L’expression de la foi, même la plus fondamentale, laisse toujours une place à la discussion et à l’échange. La foi protestante repose sur plusieurs principes qui sont : par la Grâce seule, par la Foi seule, par l’Ecriture seule, à Dieu seul la gloire, l’Eglise doit se réformer sans cesse et, enfin, le Sacerdoce universel.
 
Par la Grâce seule : l’homme ne peut pas mériter son salut auprès de Dieu, mais Dieu le lui offre gratuitement par amour. Ce qui rend l’homme capable d’aimer lui aussi. Ainsi, la valeur d’une personne ne dépend que de l' amour de Dieu, et non de ses qualités, de son mérite, de son statut social.
 
Par la foi seule : ce don se fait à l’occasion d’une rencontre personnelle avec Dieu, en Jésus- Christ. C’est cela la foi, non une doctrine ou une oeuvre humaine. D’une personne à l’autre, elle peut surgir brusquement ou être le fruit d’un long cheminement. Chacun la vit de manière particulière, comme sa réponse à la déclaration d’amour de Dieu.
 
Par l’Ecriture seule : considérée comme porteuse de la parole de Dieu, la Bible est à la fois la seule autorité théologique et le seul guide, en dernière instance, pour la foi et la vie. Elle est éclairée par la prédication de ministres appelés par l’Église et formés par elle. À travers les témoignages humains qu’elle transmet, elle dessine des principes de vie à partir desquels s’exerce la responsabilité personnelle de chacun.
 
A Dieu seul la gloire : il n’y a que Dieu qui soit sacré, divin ou absolu. Ainsi,  aucune entreprise humaine ne peut prétendre avoir un caractère absolu,  intangible ou universel, y compris la théologie. De plus, partant du principe que Dieu a donné la liberté aux hommes, les protestants sont généralement  favorables à un système social qui respecte la pluralité et les libertés.
 
L’Eglise doit se réformer sans cesse : les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines. Elles sont secondes. «Elles peuvent se tromper», disait Luther. Ainsi, les Églises doivent sans cesse porter un regard critique sur leur propre fonctionnement et leur propre foi, à partir de la Bible. Ceci est l’inverse des autres courants chrétiens et d’autres religions qui pensent que les croyants doivent être guidés de manière claire et impérative quant aux choix de vie, sans libre arbitre.
 
Le Sacerdoce universel : principe que Luther considère comme central de la Réforme protestante, selon lequel chaque baptisé est «prophète, prêtre et roi» sous la seule seigneurie du Christ. Ce concept anéantit les principes de hiérarchie au sein de l’Église. Chaque baptisé a une place de valeur identique, y compris les pasteurs.. Issus d’études de théologie et reconnus
par l’Église, ils sont au service de la communauté pour l’annonce de la Parole de Dieu (prédication et sacrements) et les missions particulières qui en découlent. Les femmes ont accès aux ministères en fonction des pays et des époques.
Retrouvez ici le document 'Jalons' édité par l'UEPAL : les fondements de notre foi
Ecclépédia
L'Eglise protestante expliquée
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